dimanche 11 octobre 2009

Purgatoire.



« Viens, assieds-toi, libère ton esprit, ne pense plus. Regarde, le monde, toi, sur le toit du monde, Il n'y a que de petites tâches, des bactéries, ce sont les humains, ta race. Maintenant que tu ne vis plus, maintenant que tu ne meurs plus, écoute, observe, et apprend.
Un certain jour, d'une certaine année, après 9 mois de confinement, tu vois la lumière. Alors que tu n'aurais jamais dû la voir : tu n'étais pas attendu. Puis les années passèrent, ta chair, ton sang, tes parents ne sont pas là. Tu n'es rien pour eux. A quoi bon ?
Première cuite, premier joint, premier amour. Tout est artificiel. Tout, mais pas tes larmes. Tu t'intéresse à la vie, l'humanité, et tu te rends compte que tu fais partie de la pire calamité que la Terre ait porté : l'humanité. Mais tu n'es pas à ta place ici. La mort ne t'intéresse pas, tu décide de continuer ta vie sans exprimer le moindre désir d'en profiter. Puis tu vieillis, entouré d'adultes, d'hypocrites, d'égoïstes. Tes amis se font rare, tu n'as pas confiance en eux, de tout façon, eux non plus. L'amour pointe son nez de temps en temps, tu enchaines les histoires courtes. Peu à peu ton image s'efface, ton existence dans le monde extérieur n'est plus qu'un souvenir.
Alors maintenant, prend ma main, regarde-les. Tu sens la vague de mal qui déferle sur la Planète Mère ? Les humains sont nés pour détruire, mentir, haïr, blesser, vivre sans penser. Ils ont inventé les sentiments, la morale, la guerre, le sexe, la destruction massive, le malheur, la richesse, la famine. Ils ne sont que des virus infectants la Planète Mère.
Prends ma main, viens, ouvre la porte qui nous mènera là bas. Tout y est beau, tout n'est qu'amour, le mal n'existe pas, le bien ainsi que la joie, la tristesse, l'amour, la haine, l'argent, la jalousie, la vie, la mort. Ce monde est chaos. Ce monde est rêve... »


R.