On cherche tous la lumière, celle qui nous guide et nous donne ce qu'on appelle une raison de vivre. Un monde en perdition totale, tout les moutons suivent le berger, lui-même perdu dans les montagnes arides de la face cachée de l'Eden, là ou tous auront le savoir, tous auront la désillusion du plan et de l'entreprise qu'est la création du monde. On se pause des questions, savoir d'où nous venons, savoir où nous allons, ayant tellement soif de savoir qu'on en oubli le présent et qu'on passe notre vie à regretter.
"L'instant est béni. Tout le reste est souvenir" - Jim Morrison
Alors on laisse les torrents du temps couler, on se drogue légalement, de télé, d'internet, d'antidépresseurs, de cigarettes, d'alcool. Certains ose atteindre les paradis artificiels en prenant de l'illicite. Ainsi certains pensent, rient, voient la vie d'un oeil différent. Tombe amoureux d'un arbre, d'une fleur, d'un chat, de ce que le bonheur nous offre.
Parfois, l'esprit du mal, plus communément appelé "amour" s'abat sur vous, et là, plus rien ne tourne. La Terre tourne dans un autre sens, elle est le centre de l'univers, le temps s'est arrêté, les coeurs n'apportent qu'un fond sonore, les plus belles fleurs d'Asie n'ont plus d'odeur, les charmes Africains perdent leurs beauté; c'est la mort ou l'amour. Mais souvent, tout n'est qu'illusions, artifice, il faut "aimer" pour s'aimer, et être aimer du monde, l'amour perd son sens, et on se retrouve amoureux de 15 personnes en 3 ans.
Et il y a le doute. Le doute du mal-être de l'adolescent. Certains se sentent plus mal que d'autres, d'autres sont mal, mais ne le voient pas, la chute sera terrible. L'adolescence, âge sans limite, on devient adulte, ou on ne le devient jamais. Premières cuites, premières grosses disputes avec papa-maman, découverte du corps, premiers émois sexuels. Certains vivront ces évènements bien tardivement, certains les ont vécus trop tôt, d'autres ne les vivront pas. Là encore, on se dit amoureux, mais personne ne sait réellement si oui, il l'est. Alors on tente, d'aventures en aventures, et on la trouvera sûrement cette personne qui réécrit l'histoire par la courbe de ses lèvres et par l'air de sa voix. Et qui sait, la connerie adolescente fera peut être que malgré cet amour naissant, le doute, la peur, l'inconscience fasse tourner les Alizés et nous fasse perdre cet amour. Nous fasse perdre le bonheur que l'on cherchera toute notre vie.
Et il y a l'insecte, le minuscule microbe, qui critique certaines choses sans connaître, d'autres qu'il pense connaître. Certaines qu'il ne connaît que trop. Certaines qu'il n'espère jamais connaitre. Dans le brouillard de l'humanité, il se sent lucide, tellement sûr de lui, qu'il a perdu toute confiance en lui-même. Son esprit n'est pas contradictoire, il est contradiction. La contradiction du bonheur et de la tristesse. La contradiction de la beauté et du laid. La contradiction de l'enfant et du jeune homme en devenir. Je suis comme tous à la recherche de cette lumière, étant déjà éclairé par les lumières de la vie, attendant l'heure de la mort, l'heure des révélations, l'heure de la désillusion. L'heure peut être où toutes souffrances cessera, ou au contraire, se décuplera en multiples sabres coupant mon âme jusqu'aux fins des univers.